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Frédéric Zangrandi
| 2003 |
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Le travail entamé à l’école des Beaux Arts de Saint-Etienne et poursuivi ensuite, est relatif à un questionnement contemporain sur la matière picturale via la représentation ; problème abordé tout au long du siècle dernier (des "nymphéas" de Monet à l’oeuvre de Gerhard Richter ou de Bernard Frize) et faisant encore interrogation aujourd’hui.
Les sujets prétextes ici à une expérience figurale relèvent du domaine biologique, scientifique, du détail subjectif de l’élément naturel (qu’il soit petit, infiniment petit ou infiniment grand), matière donc à infinité de possibilités d’appropriation. Mais, prélevé dans son cadre expérimental d’objet d’étude, le sujet se voit neuf à l’expérience artistique (représentation de réactions chimiques au sein d’une cellule par exemple, par un certain nombre de réactions chimiques -celles des produits utilisés par l’artiste). L’expérience fait image à l’expérience. Cette distanciation (couplé avec un recadrage et une transposition du sujet à une nouvelle échelle) créé une signifiance incertaine, nécessaire pour que le flou, le flottement, la perte du regardeur prennent naissance. Selon quel processus la nature a-t-elle organisé la fabrication d’un coquillage ? Quel processus vais-je mettre en oeuvre pour le représenter ? J’ accède à une trame d’expression par la construction d’une image de construction. Voilà comment on peut s’égarer dans les motifs d’un tapis, d’une tapisserie. Pour moi, il y a ici espace à des sensations et à des propositions intimes (je peux jouer avec l’ironie de cette confusion arbitraire).
La peinture n’est pas l’unique medium à proposer cet espace de contemplation ; on pourrait citer pour exemple l’oeuvre de Philip Glass dans le domaine musical ou Andreï Tarkovski pour le cinéma |
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